Ceux qui me connaissent savent combien j’ai lié ma pratique du théâtre à celle du coaching professionnel. C’est un objectif que je me suis donnée quand j’ai commencé ma formation professionnelle d’acteur. En effet, après quelques années de stages en analyse transactionnelle avec mon père, je lui ai dit : “Je crois qu’il faudrait davantage lier les apports théoriques de l’AT à de la pratique, l’approche est trop intellectuelle”. Ce jour là, il m’a dit : “Ta formation avec moi est finie”. Ces mots là m’ont permis de comprendre que j’étais dans le vrai et que je devais poursuivre ma propre voie d’acteur introverti.

Aussi, pour revenir au théâtre, un acteur, qu’il soit sur scène ou non, continue toujours de se cultiver et de se forger. Le comédien cherche à repousser ses limites, et à agir en conscience.

Comment faire s’il n’est pas sur scène ? Dans ce but, je me suis créé une nouvelle vie, j’ai changé de métier, repris des études, changé de région, de pays et je suis reparti à zéro dans différents domaines et à plusieurs reprises. Je ne vous le cacherais pas, il vaut mieux monter sur scène régulièrement : c’est plus facile.

Ces changements m’ont enrichi et m’ont assoupli en me faisant découvrir de nouvelles parties de moi-même, cachées jusqu’alors. Ces orientations nouvelles m’ont fait connaître de nouvelles choses, mais surtout, elles m’ont appris à voir ce que je connaissais déjà avec un nouveau regard.

C’est ainsi que le regard du coach puis thérapeute que je suis devenu s’est forgé : dans la dynamique du changement que j’imprimais à ma vie et du développement de la conscience de mon rapport à moi-même, à l’autre et aux situations.

C’est ce regard qui alimente ma pratique de directeur d’acteurs et animateur d’ateliers.

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